Les bruissements d\'ailes ... d\'un nid à bestioles !

Les bruissements d\'ailes ...   d\'un nid à bestioles !

Et je ne suis jamais allé à l'école", un livre témoignage sur la non-scolarisation

 

Il est bien connu dans le milieu non-sco et vous pouvez écouter son interview

Je ne l'ai pas encore lu mais il est inscrit sur ma liste de pile à lire.

 

 

 

"Et je ne suis jamais allé à l'école", publié en 2011, est un témoignage d'André Stern, fils du chercheur et pédagogue Arno Stern.

De ce témoignage, on peut retenir ceci : il est possible de grandir heureux, d'être intégré socialement et d'acquérir savoirs et compétences multiples sans jamais aller à l'école ni être poussé par quiconque à apprendre quoi que ce soit.


Présentation du livre et de son auteur, en bref...

André Stern, né en 1971, n'a jamais mis les pieds à l'école. Ses parents ayant une confiance absolue en la disposition innée de l'enfant à apprendre par lui-même, ne lui ont jamais imposé aucun apprentissage. En revanche, ils l'ont accompagné au quotidien dans sa recherche spontanée du savoir, l'entourant d'un environnement bienveillant et stimulant.

André Stern est aujourd'hui père de famille, musicien, auteur, compositeur, luthier, journaliste, conférencier, directeur de théâtre…

Son livre pourra intéresser parents, enseignants, et tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, vivent et travaillent auprès d'enfants. Tout particulièrement, il pourra être une source d'inspiration précieuse pour tous ceux qui sont à la recherche d'alternatives dans le domaine de la relation à l'enfant.

Pour autant, il importe de préciser qu'il ne s'agit ni d'un guide pédagogique, ni d'une méthode éducative, ni encore d'un pamphlet contre l'école. L'auteur insiste d'ailleurs sur le fait qu'il se contente de témoigner d'une expérience personnelle, par définition unique et non exportable. Il n'en reste pas moins que ce livre donne matière à réflexion sur les pratiques pédagogiques conventionnelles et leurs conséquences sur le devenir de l'enfant.


Le contenu du livre, en bref…

Après une première partie introductive où André Stern présente l'histoire de ses parents, la seconde et principale partie du livre s'organise en quatre chapitres décrivant son enfance.

Le premier chapitre donne un aperçu de l'organisation des "semaines types", rythmées par diverses activités récurrentes : peinture, dinanderie (travail du métal), photographie, cours de danse et de guitare. Si ces activités sont nombreuses et exigeantes, toutes ont été choisies et désirées par l'enfant qui s'y adonne passionnément. Elles sont autant d'occasions de socialiser et de s'enrichir de l'expérience des autres (toutes ces activités ont lieu à l'extérieur du domicile, et sont dispensées par des personnes différentes). S'y ajoutent, toujours selon un rythme régulier, des sorties culturelles et des sorties à la campagne en famille.

Le deuxième chapitre est consacré aux "heures improvisées", c'est-à-dire aux activités et apprentissages spontanés et autonomes, hors de tout cadre, de tout emploi du temps. De la littérature aux Lego Technic en passant par les automobiles et les locomotives, ou encore les hiéroglyphes et la prestidigitation, toutes ces activités sont vécues intensément et en profondeur par l'enfant, au gré des attraits du moment.

Dans le chapitre suivant, André Stern détaille les activités qui ont émergé en centres d'intérêts majeurs à l'adolescence au point de devenir "ses métiers" : la guitare, la lutherie, le théâtre et l'écriture. Il explique comment son enthousiasme extrême dans ces domaines, accompagné d'une pratique intensive car non entravée par un emploi du temps rigide encombré de "matières obligatoires", a créé sa compétence. Et comment cette compétence a été reconnue par ses pairs, lui ouvrant les portes du succès dans tous ces métiers, alors même qu'il n'a jamais convoité ni été titulaire d'aucun diplôme "reconnu par l'état" dans aucun de ces domaines. Un parcours qui tord le cou à l'idée reçue que sans diplômes, point de salut.

Le dernier chapitre de la seconde partie est consacré aux "techniques fondatrices", celles qui correspondent au bagage scolaire habituel : lecture, écriture, maths, langues, culture générale… André Stern montre notamment comment il a acquis naturellement l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et des mathématiques par l'observation et l'imprégnation au quotidien, de la même façon que tout enfant acquiert de lui-même la marche et le langage, à son propre rythme.

Enfin, la troisième et dernière partie du livre apporte des réponses aux nombreuses questions soulevées par ce témoignage atypique. Tout parcours de vie hors normes a tendance à se heurter a priori au doute désapprobateur du reste de la société, puisqu'il remet en cause, par son existence même, l'ordre établi. André Stern répond donc ici aux interrogations qu'il a le plus souvent entendues au cours de sa vie concernant les limites et les inconvénients supposés de ce choix de ne pas aller à l'école.
L'auteur profite de ces éclaircissements pour mettre à mal un certain nombre d'idées reçues au sujet de la non scolarisation et des besoins de l'enfant.


8 idées-phares développées dans ce livre...

  • L'enfant apprend naturellement, il est spontanément attiré vers la connaissance et avide de savoir, il n'est nul besoin de le contraindre ni même de l'inciter outre mesure à apprendre.

  • La confiance absolue des parents en ces dispositions naturelles est nécessaire afin de ne pas tuer l'envie spontanée d'apprendre de l'enfant en lui mettant la pression et en lui imposant des apprentissages trop tôt, ou en décalage avec ses centres d'intérêt du moment.

  • Interrompre un enfant dans ses activités, morceler ses apprentissages avec un emploi du temps arbitraire sont autant de pratiques entravant cette spontanéité.

  • Tout ce dont l'enfant a besoin pour apprendre de façon autonome est d'un environnement stimulant (mise à disposition de beaux livres, sorties culturelles, personnes inspirantes dans son entourage…) ainsi que de la bienveillance des adultes qui l'accompagnent.

  • L'enfant apprend par le jeu, jeu et apprentissages sont indissociables.

  • Tous les centres d'intérêt de l'enfant ont le même potentiel enrichissant et épanouissant, quels qu'ils soient, des arts à la littérature en passant par la mécanique.

  • Un enfant qui n'a pas fait l'expérience de la compétition, de la pression et du stress a une meilleure estime de lui et ne mesure pas sa "réussite" en se comparant aux autres.

  • Un enfant ainsi élevé dans le respect de ses dispositions naturelles n'a pas de difficultés à s'insérer dans la société car il n'en a jamais été coupé. André Stern a appris énormément directement au contact d'experts, en faisant lui-même, a vécu des relations complices avec des plus jeunes autant qu'avec des plus vieux, des gens de tous milieux...

En somme : pourquoi j'ai aimé ce livre et souhaite le faire découvrir aux autres…


…Et je ne suis jamais allé à l'école est un livre rare. De ceux qui vous marquent durablement et ont le pouvoir de faire germer dans votre esprit les graines du renouveau.

Trois mots permettront de décrire mieux que de grands discours ce qui m'a plu dans ce livre : simplicité, sobriété, efficacité.

La simplicité du message, l'évidence du propos. Au terme de cette lecture, on se sent comme déchargé d'un poids. Car derrière la radicalité apparente du propos, les idées évoquées ne font appel qu'au bon sens. Confiance, amour, observation et bon sens sont donc les seules nécessités pour accompagner son enfant sur le chemin du savoir et de l'épanouissement personnel. En voilà une bonne nouvelle !

La sobriété du style, et à travers lui, de la personnalité d'André Stern : une sobriété heureuse, qui laisse transparaître la joie de vivre et la bienveillance, l'équilibre. On croit volontiers l'auteur quand il dit qu'il n'a rien à vendre avec son témoignage. Le bonheur ne s'achète pas, et il l'a, de toute évidence, déjà trouvé. Ce livre est un don à l'humanité, transpirant la gratitude de celui qui est reconnaissant de l'enfance heureuse et hors du commun qu'il a vécue, et qui se propose de la partager, telle une lueur d'espoir.

L'efficacité, enfin, de la démonstration. Le choix délibéré de ne pas attaquer l'école à tout prix mais de simplement montrer une autre voie possible permet de ne pas s'égarer dans des débats stériles mais de rester concentré sur l'essentiel : de quoi un enfant a-t'il besoin pour s'épanouir tout en développant le meilleur de lui-même ? Et, partant, quelle est la juste attitude de l'adulte et de la société en général pour permettre la complétude de ce processus ?
Le témoignage d'André Stern répond à ces questions avec cohérence et, de fait, convainc. Son expérience est unique, mais elle évoque quelque chose d'universel.

 

 

Source : Enfants de l'Avenir



22/01/2013
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